Ug Uw Uf différence :
- Uf (Uframe) :
Valeur déterminant la déperdition énergétique du dormant d’une menuiserie. Elle se calcule en fonction du type de matériau (bois, PVC, Aluminium). Plus la valeur est faible plus le dormant est thermiquement performant. Elle s’exprime en W/m2.K - Ug (Uglass) :
Valeur déterminant la quantité de chaleur qui s’échappe d’un vitrage d’une surface de 1 m2 pour un différentiel de 1° Celsius. Elle se calcule en fonction des résistances thermiques des différentes couches du vitrage, de la (ou des) lame(s) d’air ou de gaz (Argon) et des résistances superficielles du vitrage. Plus la valeur est faible plus le vitrage est performant, donc moins déperditif. Elle s’exprime en W/m2.K). - Uw (Uwindow) : Valeur déterminant la déperdition énergétique d’une menuiserie extérieure, en prenant compte le cadre (Uf), le vitrage (Ug) et les ponts thermiques de la liaison cadre/vitrage Ψw. Plus la valeur est faible, plus la menuiserie est performante, donc moins elle est déperditive. Elle s’exprime en W/m2.K
Lambda (λ) ou conductivité thermique :
Valeur déterminant la quantité d’énergie traversant un matériau d’une surface de 1 m2 et d’un mètre d’épaisseur pour un différentiel de 1° C entre le côté chaud et le côté froid de cette paroi. Plus le Lambda est faible, plus le matériau est isolant. Elle s’exprime en W/m.K
Quelques exemples : Aluminium (205 W/m.K), PVC (0,17 W/m.K), bois (0,13 W/m.K).
Valeur R ou résistance thermique d’une paroi :
Valeur déterminant la capacité d’un matériau à ralentir le transfert de température par conduction. Plus la valeur est élevée plus le matériau est isolant. Elle s’exprime en m2.K/W
Calcul de la valeur R d’une paroi :
R = ép./λ (ép. = épaisseur de l’isolant en mètre)
Valeur U ou coefficient de transmission thermique d’une paroi :
Valeur déterminant la quantité de chaleur traversant une paroi (mur, toit, dalle) de 1 m2 pour un différentiel de 1° C entre le côté chaud et le côté froid de cette paroi. Plus la valeur est faible plus la paroi est performante, donc moins elle est déperditive. Il s’exprime en W/m2.K
Calcul de la valeur U d’une paroi :
U = 1/R & R = ép./λ (ép. = épaisseur de l’isolant en mètre)
Pont thermique :
Ils sont linéiques ou ponctuels. Les ponts thermiques sont des points faibles de l’enveloppe thermique d’un bâtiment par lesquels une quantité de chaleur est transmise à l’environnement. Ils se produisent par exemple aux jonctions ou dans les éléments de construction constitués de matériaux bons conducteurs de chaleur.
Psi (Ψ) ou pont thermique linéique :
Valeur déterminant la quantité d’énergie déperditive linéairement aux jonctions des éléments (mur/dalle, mur/mur, mur/toit, etc. …). Elle se calcule en multipliant la déperdition par le linéaire. Elle s’exprime en W/m.K
Khi (ϕ) ou pont thermique ponctuel :
Valeur déterminant la quantité d’énergie déperditive ponctuel (dalle/pilotis, mur/vis de fixation, etc. …). Elle se calcule en multipliant la déperdition par la surface de contact. Elle s’exprime en W/m.K
Énergie finale :
On désigne par énergie finale la partie de l’énergie primaire qui est à la disposition du consommateur, après avoir soustrait les pertes de transformation et de transport. C’est donc l’énergie consommée, par exemple le mazout dans la citerne ou l’électricité fournie au bâtiment par les concessionnaires, indiquée sur le compteur.
Énergie grise :
C’est globalement la consommation totale d’énergie associée au cycle de vie d’un produit ou à la fourniture d’un service. Il inclut tous les processus en amont et tous les processus auxiliaires (production, extraction, transformation, fabrication, transport, mise en œuvre, utilisation, entretien, recyclage). Pour un bâtiment, l’énergie grise est la consommation totale d’énergie associée à sa construction et à sa déconstruction, y compris les éventuels investissements au cours du cycle de vie pour le remplacement d’éléments arrivés au terme de leur durée de vie.
Énergie primaire :
C’est l’énergie qu’on trouve dans la nature, les sources naturelles d’énergie avant tout traitement ou transformation. Elle se présente sous différentes formes, comme les énergies fossiles (le charbon, le pétrole et le gaz naturel) ou les énergies renouvelables (le rayonnement solaire, la force hydraulique, l’énergie éolienne et la biomasse).
Énergie utile :
C’est l’énergie correspondant aux besoins réels ou calculés, mise directement à la disposition du consommateur, par exemple la chaleur ou la lumière. Dans un bâtiment, le consommateur reçoit de l’énergie utile sous forme de chaleur ambiante, de lumière, d’eau chaude sanitaire.
Besoins de chaleur pour le chauffage :
C’est la quantité de chaleur qui doit être fournie aux locaux chauffés pour maintenir la température des locaux à la valeur désirée. Les besoins de chaleur pour le chauffage résultent de la différence entre les déperditions thermiques (par transmission et par renouvellement d’air) et les apports (externes et internes).
Besoins en énergie pour le chauffage :
C’est l’énergie qui doit être fournie annuellement pour couvrir les besoins de chaleur pour le chauffage. Les besoins en énergie pour le chauffage comprennent les besoins de chaleur pour le chauffage et toutes les pertes thermiques liées à la production, au stockage et à la distribution de la chaleur.
Besoins en énergie pour l’eau chaude sanitaire :
C’est l’énergie qui doit être fournie pendant une année pour couvrir les besoins en eau chaude sanitaire. Les besoins en énergie pour l’eau chaude sanitaire comprennent l’énergie consommée sous forme d’eau chaude et les pertes liées à la production de chaleur, au stockage et à la distribution de l’eau chaude.
Facteur solaire g :
Valeur déterminant pour un vitrage, le pourcentage entre le rayonnement solaire reçu par le vitrage et la somme d’énergie du rayonnement solaire transmise au bâtiment. Plus la valeur est élevée plus le vitrage transmet de rayonnement solaire au bâtiment. Elle s’exprime en pourcentage (63 %) ou en un nombre entre 0 & 1 (0,63).
Ti ou transmission lumineuse :
Valeur déterminant la fraction de la lumière transmise par le vitrage. Plus la valeur est élevée plus le vitrage laisse passer la lumière. Elle s’exprime en pourcentage.
Rse & Rsi ou résistance superficielle d’une paroi :
Part des échanges thermiques qui se font à la surface des parois, par convection et par rayonnement. La résistance superficielle dépend du sens du flux de chaleur et de l’orientation de la paroi. Rse pour la résistance superficielle de la paroi interne & Rsi pour la résistance superficielle de la paroi externe. Elle s’exprime en m2.K/W
Inertie thermique :
L’inertie thermique est la capacité d’un matériau à résister à une perturbation de son équilibre thermique.
Un matériau qui est à son équilibre thermique est à la même température que l’air ambiant. Il a donc une température fixe, et les échanges (par conduction, convection ou rayonnement) de chaleur avec son environnement (l’air ambiant) sont équilibrés, c’est-à-dire qu’il reçoit autant de chaleur de cet environnement qu’il lui en restitue.
Quand ce matériau change de température, l’inertie thermique de ce matériau est le temps (ou la lenteur) à laquelle il revient à l’équilibre thermique avec son environnement.
Un matériau avec une bonne inertie thermique atteindra à nouveau l’équilibre thermique avec son environnement au bout d’un temps long.
Un matériau avec une mauvaise inertie thermique atteindra à nouveau l’équilibre thermique avec son environnement au bout d’un temps très court.
Ce temps de retour à l’équilibre thermique avec son environnement dépend de la diffusivité thermique de ce matériau, de l’écart entre les deux températures.
Plus simplement, on pourrait dire que l’inertie thermique est la capacité d’un matériau à stocker de la chaleur et à la restituer petit à petit.
Équilibre thermique :
L’équilibre thermique est le fait que deux corps (matériau, etc. …) aient la même température.
Pour exemple, un matériau est à son équilibre thermique lorsqu’il est à la même température que son environnement, c’est-à-dire à la même température que l’air ambiant.
éffusivité thermique d’un matériau :
L’effusivité thermique d’un matériau est sa capacité à absorber l’énergie thermique (les calories) de son environnement (de l’air ambiant) sans se réchauffer.
Plus l’effusivité est élevée, plus le matériau absorbe l’énergie thermique (les calories) de son environnement avant de se réchauffer, et contrairement plus l’effusivité est faible, plus vite le matériau va se réchauffer.
Elle s’exprime en J/m2.K.s1/2
Pour prendre un exemple, deux matériaux (du bois et de l’acier) sont dans une pièce à température ambiante de 20° Celsius. Ces deux matériaux ont obligatoirement la même température que l’environnement (que la pièce), soit 20° Celsius.
Si vous poser en même temps une main sur le bois et l’autre sur l’acier, l’acier vous semblera plus « froid » que le bois, car l’effusivité de l’acier est de 14 000 J/m2.K.s1/2 et l’effusivité du bois comme celle de la peau sont de 400 J/m2.K.s1/2.
Votre peau ressentira donc une température de contact avec l’acier de 20,47° Celsius et une température de contact avec le bois de 28,5° Celsius, alors que les deux matériaux ont la même température l’environnement (que la pièce), soit 20° Celsius.
Le bois est ressenti comme un matériau « chaud », l’acier est ressenti comme un matériau « froid ».
Test d’infiltrométrie ou test dit du « Blower-door » :
Le test d’infiltrométrie est le test permettant de mesurer la performance de l’étanchéité à l’air d’un bâtiment, c’est-à-dire la quantité de fuites et d’infiltrations qui rentrent et sortent du bâtiment par des défauts de l’enveloppe (murs, fenêtres, jonctions, etc. …).
Ce test va volontairement, et exagérément, mettre le bâtiment en surpression et en dépression, c’est-à-dire créer une différence de pression entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment, afin de pouvoir mesurer le débit de fuite et repérer l’emplacement des fuites.
Le test est réalisé à une différence de pression de 50 Pascals, soit environ à un vent de 32 km/h.
Dans la réglementation thermique RT2012, le résultat de ce test est nommé Q4Pa-surf.
Il s’exprime en m3/(h.m2) : mètre cube par heure par mètre carré de façade (sans inclure la dalle basse).
La RT2012 impose un résultat ≤ 0,60 m3/(h.m2) pour une maison individuelle ; ≤ 1,00 m3/(h.m2) pour les bâtiments collectifs.
A notre avis, ne pas inclure dans la surface des parois déperditives (soit ayant des fuites d’air potentielles) est une aberration totale.
Pour les labels Passivhaus & Minergie®, le résultat du test est nommé N50.
Il s’exprime en vol/h : volume par heure.
Le test est fait à une différence de pression de 50 Pascals, avec un débit de fuite ≤ 0,60 vol/h (ou h-1) quel que soit le type de bâtiment.
Pour imager, si l’ensemble des fuites d’air d’une maison individuelle d’environ 150 m2 habitables est réuni à un seul endroit, la règlementation RT2012 autorise un débit de fuite de la taille d’une assiette à soupe, les labels Passivhaus & Minergie® autorisent un débit de fuite de la taille d’une pièce de 50 cents.
Chercher l’erreur …
N50 ou Q4 :
Q4Pa-surf est le débit de fuite mesuré en m3/(h.m2) à une différence de pression de 4 Pascals, divisé par la surface totale des parois (murs extérieurs et toiture) sans inclure la dalle basse (le plancher bas).
N50 est le débit total de fuite mesuré en vol/h : volume par heure. Le test est fait à une différence de pression de 50 Pascals.
Holisme, Holistique :
Holisme, du grec ancien « holos » signifiant « la totalité, l’entier » est un néologisme forgé en 1926 par l’homme d’État sud-africain Jan Christiaan SMUTS.
L’holisme est donc un point de vue, un mode de pensée considérant que les choses, les phénomènes sont une globalité, un ensemble indivisible.
De ce fait, l’holisme s’oppose au courant réductionniste qui explique les choses ou les phénomènes en le divisant en parties.
Architecture bioclimatique :
L’architecture bioclimatique s’inspire des bâtisseurs d’autrefois qui composaient nécessairement avec le climat.
Une conception bioclimatique tient compte des caractéristiques du site d’implantation et de l’environnement pour en tirer le meilleur parti. Son objectif est de bénéficier d’un confort maximal par le biais de moyens architecturaux, le plus naturellement possible, en étudiant plus spécifiquement l’emplacement, l’orientation, les volumes, l’agencement des pièces, etc.
Asymétrie de température :
Une température de paroi nettement plus froide ou plus chaude que la température ambiante est source d’inconfort pour l’occupant, cela est très net dans le cas des vitrages. Or, les sensations désagréables liées aux effets de parois froides n’existent pas dans les maisons passives et la température de référence, 20° CELSIUS, est bien celle ressentie.
Les croquis ci-dessous illustrent que malgré une température intérieure identique, le confort n’est pas le même dans tous les cas.
L’asymétrie de température ne dépasse pas 2,5° CELSIUS, elle n’est pas ressentie.
L’asymétrie de température est de l’ordre de 5,5° CELSIUS, elle est source d’inconfort.